L’aube est à la porte.. les sons tristes
Venant d’un rêve de nulle part
Des notes et des échos de l’autre piste
D’un chemin secousse qui surgit tard.
Je sens à travers, l’odeur des deux artistes
Qui jouaient au Ney et au Tar
Qui mariaient les rires aux yeux en larmes
Puis mettaient en partitions le mal et le pardon
Qui s’inspiraient des harmonieux vacarmes
Qu’ils écoutaient comme des solos d’accordéon
Qui se servaient de la plus mortelle des armes
Pour dérober leur mélodie de sa peaux de caméléon
Le duo du passé reviendra dans le future
En deux solos jouer à deux
Une mélodie appelée rupture
Mariant l’huile aux flammes du feu
Où elle imposait ses unités de mesure
Et lui ses propres règles de jeu
Le jour se lève, encore les mêmes échos
Comme si cette musique ne connaît pas la gaieté
Pourtant cet instrument a son esprit chaud
Ce mandole blanc et ces titres souvent répétés
Des soirées qui commençaient très tôt
Des nuits entières que le destin leur prêtait
Les deux poètes jouaient faux et chantaient faux
Une chanson oubliée dans un désert
Choisissaient mal leurs notes et leurs mots
Comme si sur leur propre fenêtre, ils jetaient de pierres
Puis cherchaient à se partager les taux
Alors que la cassure se prend en part entière…
Revenir sur ces sons c’est des maux de trop
Mais des sons qu’écoutaient la montagne et la rivière…
Morad ( no_blesse)