Un long trait de la chance
fait appel au grand bonheur
Dessiné comme l'Arno de florence
sans cassure toute la largeur
Sur sa main avec luminance
tracé avec la volonté du seigneur
je prends sa main avec prudence
et je m'y laisse évader en rêveur
Je lis mon sort avec croyance
tel un Imam ou tel un pasteur
Je ne crois plus en la science
ni aux théories des grands penseurs
Mon sort sur ce trait est d'une brillance
comme un arc en ciel en vives couleurs
D'une clarté et trasparence
comme les goutes de pluie de l'équateur
Sur le trait s'ecrit une nouvelle naissance
une nouvelle vie dans l'âme et dans le coeur
une nouvelle jeunesse, une grande puissance
à vivre chaque minute de chaque heure
je vois mourir l'âge et les distances
et le maudit passé tombe et meurt
Un amour saint qui commence
beau sur ma peau et mon intérieur
un beau sourire qui me rappele l'enfance
et les chansonnettes qu'on apprenait par coeur
Au milieu du trait, deux âmes en alliance
une brise d'amour qui les effleure
je vois deux vies changent et des flammes
chaudes renaissent des braises froides
brulant les peaux mortes qui tombent en squams
un premier jour de printems se fut la taillade
Puis, des fleurs multicolores offertes en sélam
que le poète dessine en vers et en balades
avec sa fine plume et son calame
vers elle, il trace sa longue rocade
sur des feuilles bleues l'amour rame
en proses élegantes et aussi en pochades
Ainsi j'ai lu la main de cette femme
et ainsi, pour elle, mon coeur a fait saccade
La lecture devait rimer avec Siham
et la signature n'est que celle de Morad
Morad( no_blesse ) [/size][/size]