Mon amie lumière tu es là..
enfin tu m’éclaires
mais tu as mis beaucoup de temps
J’attends ton arrivée à chaque naissance
d’un nouveau jour
et au début de chaque saison
Sous le soleil de mon Sahara
sous la pluie..
et en face du vent violent
Les distances en robes des sœurs
t’éclipsaient..
et privaient mes yeux de tes vifs rayons
Sur mes toiles les pinceaux timides
Courbaient leurs têtes
Cédant la place au gris des crayons
Les halos des bougies me rendaient triste
me rappelaient les caves anciennes
et les temples des pharaons
Les jours de mes fêtes tu n’étais pas là
que des froides guirlandes
et des lampes de néon
Le brouillard des Aures ne donnait plus
de charme aux torches
plantées sur les routes et sur les ponts
Toutes ces lumières sont disparues
dans le noir du passe
seuls tes rayons règnent à présent
Mon navire s’approche de ton île
belle comme la Corse
et j’y jetterai mon ancre pour de bon.
Morad