Mes voyages avec toi m’ont inspiré
Et les rythmes vifs des belles chansons
Quand tu me parlais je survole le monde
Et le temps de ma montre perd la notion
Tu m’enseignais à sentir les paroles
Avant de les mettre en stricts rangs
Et saluer les mots qui se présentent
Et continuer à appeler les suivants
Tu m’as apprit à aimer les mots
A les chérir comme des enfants
A savoir semer les grains de lettres
Sur les écrans et le papier blanc
A faire parler mes feuilles muettes
A les faire chanter des harmonieux chants
A dessiner des chansons et des poèmes
En couleurs de propres langue et de ver lent
A nager dans la mère de la langue
A suivre le cours des rivières des romans
A plonger dans les profondeurs des poèmes
Et à immerger mon âme dedans
A admirer les vallées littéraires
Me balader au milieu de leurs champs
Ecouter le vent que souffle le théâtre
Au sommets des montagnes et aux cols des monts
Le blanc des feuilles ne me fait pas peur
La couleur de l’encre est celle de mon sang
Je vais combattre cette blancheur
Sur mes feuilles et sur mon écran
Même si je perds, je double la mise
J’ai déjà prévu un second plan
Un ballon n’est pas solide comme une pierre
Au moins il sait faire un rebond…
Morad